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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 17:38

Origine

 

Sur le chemin de retour de son pèlerinage d'adieu, Mahomet fit une halte à mi-chemin entre La Mecque et Médine au lieu dit Ghadir Khumm. Là, au cours d'un sermon, Mahomet annonça sa fin prochaine. Dans le hadith, dit Hadith de Ghadir Khumm, rapporté par Muslim, Mahomet aurait dit qu'il laissait derrière lui deux choses importantes : la première c'est le livre de Dieu (Le Coran) et la seconde c'est sa descendance.

À sa mort en 632, Mahomet était le chef de l'Oumma d'un territoire devenu un important État en seulement quelques années. La question de sa succession fut à l’origine du premier grand schisme de l’islam. Pendant que Ali et les membres de la famille du Prophète étaient occupés à préparer ses funérailles, certains Ansars, rejoints par Abou Bakr et Omar ibn al-Khattâb, se réunirent pour désigner le successeur. Après une courte discussion, la quasi-majorité des compagnons présents (à l'exception de deux d'entre eux) désignèrent Abou Bakrpremier calife. Quelque temps plus tard, selon certaines versions, ces deux compagnons, ainsi que Ali, vinrent à la mosquée où s'étaient réunis les compagnons, à leur tête Abou Bakr, et lui ont prêté allégeance10. Mais selon Bukhari, Ali ne prêtera allégeance au calife que six mois plus tard.

A sa mort, Abou Bakr décida de désigner son successeur. Le deuxième calife - Omar ibn al-Khattab - désigna, à son tour, un conseil de six personnes (dont Ali faisait partie) pour choisir en son sein le prochain calife. Uthman ben Affan, nommé troisième calife, fut assassiné en 656, à la suite d'une révolte. Ali fut, ensuite, désigné à la tête de la communauté. Malgré ses titres et ses exploits, son califat se déroula dans le tumulte : une partie du clan des Omeyyades (lié au défunt calife Utman) et la veuve de Mahomet Aïcha, réclamèrent à Ali la punition des meurtriers de Uthman ben Affan. Ali mena donc une bataille contre l'armée de Aïcha, Talha et Zubair (bataille du Chameau), puis une autre contre Muawiya qui fût nommée la bataille de Siffîn - sur les rives de l'Euphrate - en 658. Ali était sur le point de l'emporter quand les troupes de Muawiya brandirent des feuillets du Coran au bout de leurs épées et réclamèrent un arbitrage, qu'Ali accepta malgré lui. Une partie des hommes d'Ali - qui sont devenus plus tard les Kharidjite - se révoltèrent, reprochant à Ali d'avoir consenti à la procédure de l'arbitrage qu'ils avaient eux-mêmes exigée. Cette révolte fut fortement réprimée par Ali et la majorité des Khârijites mourut à la bataille de Nahrawân ; trois de leurs survivants voulurent se venger. L'un en tentant d'assassiner Muawiya, en vain. Un autre en tentant d'assassiner Amr Ibn al-Ass, mais il n'y parvint pas. Et le troisième en assassinant Ali, en 661, avec une épée enduite de poison, alors qu’il faisait sa prière dans la mosquée.

Ce conflit de succession a engendré une scission fondamentale au sein de l'islam : d'une part, les chiites reconnaissent Ali comme premier successeur légitime de Mahomet. Avec ses deux fils - Hassan et Hussein - qui lui succédèrent - a commencé pour les chiites la lignée des imams. De l'autre, les sunnites majoritaires ne voient en Ali que le quatrième calife. Les particularités doctrinales et les différences théologiques entre ces deux courants reposent donc sur une querelle de succession. Ces courants religieux se sont donc construits sur un socle politique.

Le sunnisme vient du mot sunna, c'est-à-dire la tradition du Prophète, qui comprend ses paroles, ses actes et ses pratiques. Ils considèrent que le Coran (la parole divine) a été révélé et que l'univers et l'histoire sont prédéterminés. Être sunnite revient davantage à perpétuer mimétiquement la tradition de Mahomet, à travers les législations et pratiques des premiers califes et des compagnons du Prophète dans leur ensemble ; selon ce courant, le cycle de la prophétie s'est clos avec lui. Les chiites prétendent également suivre la sunna du Prophète, mais ils rejettent la législation des premiers califes et de certains compagnons, qui a selon eux gravement altéré la véritable sunna du Prophète ; pour eux, celle-ci n'est authentiquement sauvegardée qu'à travers la législation et la pratique de Ali et des imams de sa descendance. Ceux-ci ne jouissent pas de nouvelles révélations, la prophétie étant close avec Mahomet, mais ils connaissent et transmettent ses enseignements. Cette divergence est due à une interprétation différente d'un hadith du Prophète qui invitait les musulmans à suivre "sa sunna et la sunna des califes bien-guidés après lui", les sunnites considérant qu'il s'agit là d'une invitation à suivre les quatre premiers califes et les compagnons dans leur ensemble, les chiites pensant au contraire qu'il s'agit des imams de la descendance de Ali. Le chiisme pratique la méthode du Kalam (raisonnement déductif), qui insiste sur le raisonnement, l'argumentation, le libre arbitre et le caractère créé du Coran, ce dernier point étant à l'opposé du sunnisme. Les chiites croient aussi en la liberté de la volonté individuelle, comme une partie du monde sunnite. L'existence dépend de la présence d'un imam, vivant intercesseur entre le monde spirituel et temporel, entre Mahomet et les croyants. L'imam est doté de la connaissance (du visible et de l'invisible) et de l'infaillibilité. Le Coran a un sens évident et un sens caché qu'il faut étudier, et que les imams sont chargés de transmettre aux fidèles. Cette importance accordée à l'imam n'a pas d'équivalent dans le sunnisme et explique l'organisation, la hiérarchisation et l'autorité du clergé chiite (par exemple, en Iran). Le chiisme attend et prépare l'arrivée du Mahdi, sorte de Messie « qui comblera la terre de justice et d'équité autant qu'elle est actuellement remplie d'injustice et de tyrannie ».

À la mort d'Ali, les chiites ont reconnu son fils Hasan comme successeur au califat. Pour les ismaéliens, Hasan a été désigné comme imam temporaire (Imâm-i mustawda`) alors queHussein était effectivement l’imam permanent (Imâm-i mustaqarr). Hassan accepta le caliphat de Muawiya, vécut paisiblement à Médine; mais il posa au calife deux conditions : vous devez m’obéir pour faire la guerre ou contracter la paix, et remettre le califat aux descendants du Prophète à votre mort12. Il envoya des émissaires en secret pour négocier une reddition honorable avec Muawiya. Les conditions étaient telles que ce sera Hassan qui succèdera à Muawiya après sa mort. Quelques années plus tard, Hasan meurt en 670. Le second fils de Ali, l’imam Hussein rompit avec la dynastie ommeyade dès que Muawiya associa au pouvoir son fils Yazîd Ier en 678. Après que toute l'Ummah à l'exception de Abd Allah ibn Al Zubayr et Al Hussein, eut prêté allégeance à Yazid, les deux dissidents se réfugièrent à La Mecque. Hussein reçu des lettres de la ville irakienne d'Al Kufa, lui promettant 18 000 combattants, Hussein dépêcha son cousin Muslim Ibn Aqil. Prévenu par ses partisans, Yazid destitua le gouverneur mou d'Al Kufa, Nuuman Ibn AlBachir, et le remplaça par son cousin intraitable UbaidAllah Ibn Ziad. Celui-ci avec 20 policiers et 10 nobles assiégés dans le palais du gouvernorat, réussit à casser la volonté des koufis par des promesses d'argent ou de destruction. La nuit-même, Muslim fut abandonné par les chiites et erra dans les ruelles d'Al Koufa. Humilié et effaré, il sera hébergé par une vieille femme, sera dénoncé par le fils de celle-ci et exécuté par UbaidAllah. Entre temps, décidé à rejoindre ces troupes promises et contre l'avis d'Ibn Umar l'appelant à l'obéissance, Ibn Abbas, à plus de préparation militaire, d'Ibn Zubayr, désirant garder un allié de poids à La Mecque, Al Hussein partit avec 72 hommes de sa famille et partisans ainsi que toute sa famille élargie (femmes et enfants), et il est rejoint sur la route par de nombreux musulmans. Apprenant la mort d'Ibn Aqil en cours de route, Al Hussein en informe ses Compagnons et poursuit son expédition avec sa famille et ses plus proches Compagnons, la plupart de ceux qui l'ont rejoint en route le désertant 13. Le 10 octobre 680, UbaidAllah Ibn Ziad ordonne à Umar Ibn saad d'aller à la rencontre d'Al Hussein avec son armée. La jonction de l'armée forte de 4000 hommes (majoritairement koufis) et des 40 fantassins et 32 cavaliers d'Al Hussein se fera à Karbala.

Al Hussein donna le choix à Umar Ibn Saad de le laisser repartir à La Mecque ou aller guerroyer en jihad contre les ennemis de l'islam ou d'aller lui même à la rencontre de Yazid pour s'arranger. Pour sa part, Umar ibn Saad recevra en réponse un ordre formel de Ubayd Allah de, soit le conduire enchaîné à Damas pour faire allégeance à Yazid, soit de lui faire la guerre. La bataille dura une journée, pleine de péripéties, contées avec ferveur par les conteurs chiites. Car ce qui est sûr, c'est que tous les hommes ont été tués durant la bataille soit 72 personnes, à l'exception de Ali ibn Al Hussein dit Zine Al Abidine, lui-même malade et confiné à l'intérieur d'une tente avec ses tantes. Il existe toute une hagiographie, sur le courage et la valeur guerrière d'Al Hussein. Après une demi-journée d'hésitations, où chaque combattant ne voulait pas être celui qui tue le petit-fils de Mahomet, Shamr Ibn Al Jawshan lui coupa la tête. Ibn Saad empêcha Shamr et UbaydAllah de tuer Zine Al Abidine, disant qu'il était malade et ne représentait aucun danger. Les femmes et les enfants furent conduits au palais de Yazid, à Damas. Chaque dixième jour du mois lunaire de Mouharram, les chiites commémorent cette défaite par des chants funèbres (latmiya) où ils se frappent la poitrine en signe de deuil, et, pour une minorité, de manière sanglante en se flagellant et en se coupant en signe de contrition.

L'unique survivant masculin de Hussein, l’imam Ali Zayn al-Abidin, de ce fait, était aussi reconnu comme le dépositaire du savoir divin. Durant sa vie, il ne prit part à aucune action politique. L’imam Muhammad al-Baqir jouissait d’un rôle prestigieux. De plus, son rôle en tant qu’imam de la jeune communauté chiite était crucial car la communauté vivait de multiples scissions. Il était un érudit qui était versé dans toutes les connaissances aussi bien religieuses (Coran, sunnah, hadith, etc.) que philosophiques et scientifiques.

Le destin tragique de Hussein secoue une partie de la conscience musulmane et provoque une détermination à combattre jusqu'au bout pour un idéal de pouvoir juste et respectueux des principes fondamentaux de l'islam. Le martyre devient un symbole de la lutte contre l'injustice, selon le credo chiite. Le cœur du chiisme est dans ce massacre, d'où le culte des martyres. La scission entre chiites duodécimains et ismaéliens, les deux plus grands groupes de ce courant, eut lieu à la mort du 6e Imam Jafar as-Sadiq en l’an 765, l'imam Jafar as-Sadiq qui est le descendant de Ali, du prophète, et aussi de Aboubakr.

De nos jours, le chef de la communauté musulmane est, pour les sunnites, le calife : un homme ordinaire, élu par d'autres hommes dans la communauté des fidèles. Leur système religieux est moins hiérarchisé que celui des chiites. Depuis leur sécession, ceux-ci (ceux qui « prennent le parti d'Ali ») accordent beaucoup plus d'importance à leurs dirigeants religieux que les sunnites ; ils considèrent que la communauté musulmane ne peut être dirigée que par les descendants de la famille de Mahomet, des imams qui tirent directement leur autorité de Dieu.

 

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 12:02

NOMINATION DU

SUCCESSEUR

   

Les chiites pensent que des personnes choisies parmi la famille de Mahomet (les imams) étaient la meilleure source de connaissance à propos du Coran, de l'islam, de l'émulation (les successeurs de la mission prophétique après Mahomet) et les protecteurs les plus fervents de la sunnah de Mahomet. Une tradition prophétique (rapportée aussi bien par les sunnites que les chiites) le soutient : « Je suis la cité du savoir, Ali en est la porte. Celui qui veut le savoir ainsi que la sagesse qu'il passe donc par la porte4 ». Il faut noter que le symbolisme de la porte est fréquent dans les différentes traditions initiatiques.

En particulier, les chiites reconnaissent la succession de Mahomet par Ali ibn Abi Talib (son cousin, gendre et premier homme à accepter l'islam — après Khadidja5 — et aussi un des cinq membres de l'Ahl al-Bayt ou « gens de la maison du prophète »). Au contraire, les musulmans sunnites reconnaissent le califat. Les chiites croient que Mahomet a désigné Ali comme son successeur en de nombreuses occasions, et qu'il est donc le guide spirituel des musulmans, selon la mission divine révélée à Mahomet.

Pour les chiites, la nomination de Ali comme imam eut lieu dès le début de la Prophétie, fut maintes fois confirmée, et la dernière eut lieu le jour d'al-Ghâdir. La première nomination de Ali eut lieu le jour où le Prophète réunit sa famille, les Banu Hashim, et les invita a accepter le nouveau message de l'Islam. Il s'adressa à eux en ces termes :

« "O fils d'Abdul Muttaleb, je ne connais pas de jeune homme parmi les Arabes qui ait apporté à son peuple meilleur que ce que je vous ai apporté. Je vous apporte le meilleur de la vie ici-bas et de l'au-delà. Allah m'a ordonné de vous convier à Lui. Lequel d'entre vous voudra bien m'assister, devenir mon frère, mon régent et mon successeur parmi vous?" Le silence régnait parmi le clan (...) Comme personne ne prenait la parole, Ali, alors âgé de 13 ans, se sentit obligé de prendre la parole et dit: "Je serai ton soutien, ô prophète d'Allah". Le Prophète le prit par le cou et dit: "Voici mon frère, mon régent et mon successeur parmi vous. Écoutez-le et obéissez-lui". Les gens se levèrent moqueurs, et s'adressèrent ironiquement à Abi Taleb; "Il t'ordonne d'écouter et d'obéir à ton fils6". »

Tous les historiens sunnites rapportent et acceptent cette tradition, mais ils n'en interprètent pas la portée au-delà de la famille du Prophète.

La dernière nomination de Ali a eu lieu le jour d'al-Ghadîr, après le pèlerinage de l'adieu, lorsque Mahomet annonça solennellement et devant des milliers de pèlerins l'un de ses plus importants discours :

« Celui dont je suis l'allié/le maître (mawla), Ali est aussi l'allié/le maître7. Mon Dieu, sois l'ami de celui qui s'allie à lui et sois l'ennemi de celui qui le prend comme ennemi8. »

Les sunnites interprètent le terme polysémique mawla comme signifiant « ami », et les chiites l'interprètent comme signifiant maître. Cette différence entre la reconnaissance du pouvoir prioritaire de l'Ahl al-Bayt (la famille de Mahomet) ou du calife Abou Bakr a modelé les doctrines chiites et sunnites à propos du Coran, des hadiths et d'autres points. Les chiites, pour justifier la nécessité de l'allégeance à la maisonnée du Prophète, invoquent notamment le hadith dit al-thaqalayn, rapporté par des sources sunnites dont le Sahih Muslim : « Je suis sur le point de mourir, mais je vous laisse deux choses précieuses, la première étant le livre d'Allah, et la seconde étant les membres de ma famille (ahlou bayti). Je vous rappelle instamment vos devoirs envers mes ahl al bayt9. »

Selon les chiites, le Prophète a désigné explicitement Ali comme son Successeur (Imâm ou Calife), qui assumera la responsabilité à la fois de gérer l’empire et de guider les croyants dans leur vie spirituelle après trois autres califes. Aurait-il dû être choisi plus tôt ? « En effet, comme le remarquera Jean-Paul Roux, il ne manque pas de titres. Il est cousin du Prophète : son père a élevé Mahomet quand celui-ci est devenu orphelin ; il est l'un des premiers convertis ; il a épousé Fâtima, fille de Mahomet et, par elle, à lui qui n'avait pas de fils, il a donné ses deux seuls petits-enfants mâles, Hasan et Hussein. »

En dehors des considérations sur le califat, les chiites reconnaissent l'autorité de l'imam (aussi appelé Hujjat Allâh, argument ou preuve de Dieu) en tant qu'autorité religieuse, bien que les différentes branches de l'islam chiite ne soient pas d'accord sur la succession de cet imam et de son successeur (les duodécimains, ismaéliens ou zaydites par exemple).

 

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 12:00

 

ETYMOLOGIE DU

CHIISME

 

 

Le chiisme en terme arabe shi'a désigne à l’origine un groupe de partisans. Dans le Coran, ce terme est utilisé plusieurs fois dans ce sens. Par exemple, dans le verset 28 : 15 où les partisans de Moïse sont décrits par chiites. Ailleurs, Abraham est introduit comme un chiite de Noé (verset 37 : 83). Au commencement de l’histoire islamique, le terme « shî`ite » fut utilisé dans son sens originel ou littéral pour désigner des partisans de différentes personnes par exemple les chiites d'Ali ibn Abî Tâlib et ceux de Muawiya Ier. Cependant, le terme a acquis graduellement le sens secondaire de partisans d’Ali, ceux qui croient en son imamat. Dans son Al-Firaq al-Shî`ah, Hasan ibn Musa al-Nawbakhti, savant chiite, écrit :

 

« Les chiites sont les partisans de Ali. Ils sont appelés « les chiites de Ali » après la vie du Prophète et sont connus comme les partisans de Ali et croient en son Imamat. »

Cheikh Moufid, un des premiers érudits chiites, définit les chiites comme étant ceux qui suivent Ali et croient en sa succession immédiate après Mahomet. En expliquant pourquoi les chiites sont aussi appelés « Imàmîyah », il dit :

« C’est un titre pour ceux qui croient dans la nécessité de l’imamat et de sa continuité en tout âge, et que chaque Imâm doit être explicitement désigné, et doit aussi être impeccable et parfait. »

Muhammad al-Shahrastani, dans son Al-Milal wa al-Nihal, une source sur les différents groupes en islam, écrit :

« Les chiites sont ceux qui suivent Ali en particulier et qui croient en son imamat et califat selon les directives explicites et les volontés du prophète Mahomet. »

. C’est une définition très précise, étant donné que les chiites eux-mêmes croient que la raison de suivre Ali est motivée par l’exigence du Prophète.

Ainsi, on peut dire que les chiites sont ceux qui ont les croyances suivantes sur la succession de Mahomet :

La succession de Mahomet est une désignation divine.

Comme Mahomet a été choisi par Dieu, son successeur ou imam doit aussi être choisi par Dieu et puis inspiré à Mahomet.

Le successeur immédiat de Mahomet devait être Ali.

Le successeur doit être infaillible, ne commettant pas d'erreurs même humaines et inconscientes 3.

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 17:32

Le rêve 

  
Un homme vit dans un rêve qu'un lion le pourchassait. Il courut jusqu'à un arbre, grimpa dessus, et s'assit sur une branche. Il jeta un regard vers le sol et aperçu le lion qui l'avait suivi et attendait calmement qu'il descende... 

Il regarda ensuite derrière lui, et aperçu deux rats rongeant la racine de la branche sur laquelle il était assis. L'un des deux rats était noir, l'autre était blanc. La branche était prête à tomber sur le sol d'un moment à l'autre. Mais elle tardait à céder. L'homme vit alors un énorme serpent noir s'installer juste en dessous de lui, et ouvrir grand sa bouche en attendant qu'il ne tombe dedans. 

L'homme chercha alors quelque chose sur quoi il pourrait s'accrocher pour échapper à ses prédateurs. Il vit alors, sur une branche au dessus de lui, une ruche dont les gouttes de miel tombaient l'une après l'autre. Il voulut alors en goutter une. Elle lui parût délicieuse. Il en voulut une autre, puis encore une autre. Il se concentra pour éviter les abeilles et ainsi récupérer le nectar. Enfin il se perdit dans la douceur du miel, oubliant les deux rats grignotant la branche, oubliant le lion couché sur le sol, et oubliant le serpent ouvrant sa bouche juste en dessous de lui. 

L'homme se réveilla. 

Pour comprendre la signification de son rêve, il alla voir un pieux musulman à qui Allah a accordé la science. Il lui dit: 

Le lion que tu as vu est ta mort. Elle te suivra où que tu ailles même si tu l'oublies. Le rat noir est la nuit, le blanc est le jour. Ils te tournent autour l'un après l'autre, et grignotent le temps qu'il te reste à vivre pour te rapprocher de la mort.. 

"L'énorme serpent noir est ta tombe. Elle est là, elle attend juste que tu tombes. La ruche est le monde, son miel est la luxure et les jouissances du monde. Nous cherchons à obtenir ces luxures, nous y goûtons, puis très vite nous y prenons goût. Jusqu'à ce que cette quête devienne une priorité. 

Nous nous perdons alors dans ce monde, et nous oublions le temps, nous oublions la mort, et nous oublions notre tombe." 

Qu’Allah réveille tous les musulmans de leur sommeil et nous sauvé avant qu'il ne soit trop tard. Amine.

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 16:57

CINQUIEME PILIER : LE HADJ

                                               Pélérinage à la

                                               mecque

 

 

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Le hadj, pèlerinage à la ville sainte de La Mecque, située en Arabie Saoudite, est une obligation à réaliser pour tout musulman au moins une fois dans sa vie, à condition qu'il satisfasse un certain nombre d'exigences. Institué par Dieu, le cinquième de l'Islam est décrit dans le Coran.
Sourate 3, Verset 97
Là sont des signes évidents, parmi lesquels l'endroit où Abraham s'est tenu debout ; et quiconque y entre est en sécurité. Et c'est un devoir envers Dieu pour les gens qui ont les moyens d'aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas... Dieu se passe largement des mondes.  
Sourate 2, Verset 196
Et accomplissez, pour l'amour de Dieu, le grand et le petit pèlerinage.  


Cette obligation a été établie en l'An 9 après l'Hégire, appelée l'année de la délégation pendant laquelle la sourate Al-'Imrân a été révélée. Ce dernier verset extrait du Coran nous informe très clairement de la raison pour laquelle tout croyant doit faire le pèlerinage. C'est en effet pour l'amour de Dieu et en commémoration du voyage d'Abraham et de sa famille. Le croyant cherche ainsi à plaire à Dieu car ce pèlerinage peut lui permettre de faire pardonner tous ses péchés, comme l'a précisé le prophète1.

 

"Quiconque accomplit le pèlerinage pour l'amour de Dieu et s'abstient de toutes relations sexuelles avec son épouse, et ne fait pas de mal et ne commet pas de péchés, alors il retournera chez lui [après le pèlerinage sans péchés] comme s'il était à nouveau né."

Histoire et signification
Abraham (Ibrahim) est une figure emblématique chez les musulmans ; il est un modèle de piété et un fervent adorateur de Dieu, ayant toujours été défenseur de l'unicité divine. Abraham est considéré comme le patriarche du monothéisme pure.

Sourate 3, Verset 95
Dis : "C'est Allah qui dit la vérité. Suivez donc la religion d'Abraham, Musulman droit. Et il n'était point des associateurs".  
Historiquement, il est parti de sa ville, Ur (Mésopotamie), après avoir exprimé son opposition aux pratiques polythéiste de son peuple, notamment de son père.
Sourate 6, Verset 74
(Rappelle le moment) où Abraham dit à 'Âzar, son père : "Prends-tu des idoles comme divinités? Je te vois, toi et ton peuple, dans un égarement évident!".  
Il est alors partit s'établir en Égypte avec sa famille. Plus tard, il a conduit une de ses épouses, Hajar, et de leur fils Ismaïl, à une vallée d'Arabie, faisant confiance à Dieu qui devait s'occuper d'eux.


Hajar, préoccupé par son jeune bébé, commença à rechercher dans les environs de la nourriture et de l'eau. Ainsi, en réponse à sa recherche, Dieu fit sortir de sous le pied d'Ismaël une source d'eau afin d'étancher sa soif. Hajar avait escaladé les collines voisines recherchant de la nourriture et d'éventuelles caravanes. Certaines se sont arrêtées et ont demandé la permission à Hajar d'utiliser l'eau de cette source pour leur propre consommation et celle de leurs chameaux. Certains commerçants décidèrent de s'installer dans cette petite vallée : c'est comme cela que la ville de La Mecque est née.

 

Fondation de la Mecque


Par la suite, la population augmenta. Abraham retournait de temps en temps rendre visite à sa famille. Alors qu'Ismaïl avait environ treize ans, ils construisirent la Kaaba, bâtiment de forme cubique vide, dans le but d'y vouer un culte au Dieu unique.

Sourate 2, Verset 127
Et quand Abraham et Ismaël élevaient les assises de la Maison, ils dirent : "Ô notre Seigneur, accepte ceci de notre part! Car c'est Toi l'Audient, l'Omniscient.".  

Condition à remplir.

Plusieurs conditions sont à remplir afin de pouvoir effectuer le pèlerinage. Elles sont au nombre de quatre.


1/ Être musulman. En effet, dans la mesure ou l'intention dans le coeur est ce qui valide nos actes, une personne ne croyant pas en Dieu et en l'Islam ne peut voir "son pèlerinage" validé.
 

2/ Avoir pleinement possession de ses capacités mentales. Une personne atteinte de folie, de troubles du comportement... n'est pas dans l'obligation d'effectuer le pèlerinage.


3/ Avoir atteint l'âge de puberté (majorité), que ce soit chez l'homme ou la femme. L'enfant n'ayant pas de responsabilité à assumer comme l'adulte, il n'est pas obligatoire pour lui d'effectuer le pèlerinage. Cela dit, rien ne l'empêche de s'y rendre avec ses parents par exemple.


4/ Avoir les moyens physiques et financiers (provision et moyen de transport) afin de l'accomplir. Une personne qui n'a pas un état de santé lui permettant de faire le pèlerinage n'est pas obligé de l'accomplir. Par ailleurs, lorsque l'on parle de moyens financiers, il ne faut pas que la croyant oublie la famille dont il a la responsabilité, si c'est le cas. Il ne peut pas partir et laisser femme(s) et enfant(s) sans les ressources nécessaires afin qu'ils subviennent à leurs besoins en son absence.




 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 16:47
"Bienvenu à toi, Oh Ramadân!
Le mois de la bénédiction,
Le mois tellement attendu par les musulmans pour jeûner,
Le mois qui accroît la foi des musulmans,
Le mois qui rassemble les bons et moins bons musulmans,
Le mois pendant lequel le Coran est récité plus souvent que tous les autres mois réunis,
Oh tendre Ramadân, te voici à nouveau avec nous, Le mois de la piété pendant lequel nous réprimons nos passions,
Oh Ramadan, soit le bienvenu!
Le seul mois qui possède la nuit du destin,
Le seul mois pendant lequel les anges descendent en troupe,
Le mois ou les riches et les pauvres voient leur péchés effacés,
Oh Ramadan, les leçons que tu nous enseignent ne seront pas oubliés,
Oh Ramadan, nous espérions tant te revoir en bonne forme,
Bienvenue,
Oh Ramadân!
"
1 : : Que la Paix et le Salut soient sur lui.
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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 16:42

QUATRIEME PILIER :  LE JEÛNE DU MOIS DE RAMADAN

 

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C'est le début du mois de Ramadân pour les musulmans. Ils doivent s'abstenir de boire et de manger du levé jusqu'au couché du soleil."

Cette phrase, qui d'entre nous ne l'a jamais entendu, à la télévision, la radio... ou lu dans les journaux. "Mais cela doit être dur, comment vous faites? Je ne pourrais pas...". Cette remarque fait également partie des grands classiques que les musulmans entendent régulièrement, à l'approche, pendant ou après le mois sacré du Ramadân.

Force est de constater que l'opinion publique, en très grande majorité, focalise toujours (il faut dire qu'on ne lui offre pas beaucoup d'alternative) sur le "Comment?" du Ramadân et non sur le "Pourquoi?". Malheureusement, c'est aussi trop souvent le cas pour de nombreux frères et s?urs, en France notamment. Dès leur plus jeune âge, le Ramadân s'est résumé à se lever à 4 heure du matin pour manger, se priver de boisson et de nourriture pendant la journée et manger le soir après le couché du soleil. Il n'est pas étonnant qu'ils ne savent pas pourquoi ils jeûnent ; certains ont d'ailleurs abandonné cet important pilier de l'Islam. Et pourtant, le Coran et la tradition du prophète Mouhammad1 rassemblent d'importants éléments sur le Ramadân, son importance, sa signification, les conditions pour qu'il se déroule bien, etc.

Sourate 2, Versert 183-1
"Ô croyants! Nous vous avons prescrit le jeûne (Al-Siyam)..."

L'objectif de tout Musulman est de plaire à Dieu pour gagner le Paradis. Plaire à Dieu, c'est l'aimer, le craindre et lui obéir. Le verset ci-dessus, extrait du Saint Coran, indique clairement que le jeûne est une obligation pour tout musulman en âge et en capacité de le faire. Mais le jeûne n'est pas une obligation apparue à l'époque du prophète Mouhammad1. Il existait déjà depuis des millénaires. Ainsi, toute personne remplissant les conditions et sachant qu'elle doit jeûner, ne le fait pas volontairement commet un pêché :

Sourate 2, Versert 182
"...Donc, quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne!"

Par conséquent, la première raison pour laquelle un musulman jeûne est pour obéir à Dieu. Ce mois de Ramadân peut être perçu comme une bénédiction de Dieu. Dieu nous commande de le suivre et nous indique que nous avons en nos prophètes (Que la paix soit sur eux) de beaux exemples.

Sourate 43, Versert 59
"Il (Jésus) n'était qu'un serviteur que Nous avions comblé de bienfaits et que Nous avions désigné en exemple aux Enfants d'Israël."
Sourate 60, Versert 4
"Certes, vous avez eu un bel exemple (à suivre) en Abraham et en ceux qui étaient avec lui,"

Comme indiqué précédemment, le jeûne n'est pas quelque chose de nouveau. Personne ne sait depuis quel descendant d'Adam (Que la paix soit sur lui), le premier homme musulman, la prescription du jeûne a commencé. Mais nous savons que c'était une pratique commune à tous les prophètes. Moussa/Moïse et 'Aïsa/Jésus (Que la paix soit sur eux) avaient pour habitude de jeûner 40 jours. Daoud (Que la paix soit sur lui) jeûnait un jour sur deux, d'après le prophète Mouhammad1. Lui, avant la révélation, avait pour habitude de jeûner 3 jours par mois.

Sourate 2, Versert 183-2
"Ô croyants! Nous vous avons prescrit le jeûne (Al-Siyam) comme nous l'avons prescrit à ceux d'avant vous..."

La deuxième raison pour laquelle un musulman jeûne est son désire de suivre la tradition des prophètes de l'Islam, modèles de piété pour tout être humain vivant sur terre. Cette piété, souvent référencé dans le Coran, nous essayons tous de l'atteindre et le jeûne effectué pendant le mois de Ramadân nous y aide.

Sourate 2, Versert 177
"La piété ne consiste point en ce que vous tourniez vos visages vers le Levant ou le Couchant. Vertueux sont ceux qui croient en Dieu et au jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, qui donnent pour l'amour de Dieu des secours à leurs proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l'aide, et pour délier les jougs, qui observent la prière, qui font l'aumône. Et ceux qui remplissent les engagements qu'ils contractent, se montrent patients dans l'adversité, dans les temps durs et dans les temps de violences. Ceux-là sont justes et craignent le Seigneur."

La piété est un tout, un ensemble. Tout être humain est susceptible de commettre des péchés et de transgresser la loi divine. Cela peut être dû à notre ignorance, à Shaïtan (Satan). Les musulmans doivent ainsi faire particulièrement attention à l'hypocrisie, le mensonge, la tricherie et le vol, l'usurpation, etc. Mais étant des êtres humains, nous avons besoin d'être guidé et rappelé sur le droit chemin. Dans un certain sens, on pourrait considérer le mois de Ramadân comme une période d'entraînement permettant au croyant d'apprendre à se rapprocher de Dieu en multipliant les actes de piétés (charité, prière...) et à mettre fin aux vices qui le rongent et le tourmentent. Pendant ce mois, le croyant :

  • Effectue ses cinq prières obligatoires et s'efforce de les faire à l'heure, communiquant directement avec le Seigneur et se rapprochant ainsi de lui,
  • Fait la Zakat-ul-Fitr (Aumône de fin de Ramadân), lui rappelant qu'il doit s'acquitter de sa Zakat annuelle,
  • Effectue la Salat al-Tarawih, après celle de Al-Isha, rappelant au musulman qu'il peut aussi effectuer, au courant de l'année, des prières supplémentaires, augmentant ainsi sa foi et son rapprochement vers Dieu,
  • Arrêter les vices, tels que le tabac, l'alcool... qui sont déjà interdit et penser à sa santé et à celle des autres,
  • Réprimer ses passions qui détournent du chemin de Dieu et trouver une juste mesure, un juste milieu à toute chose.
  • Le fait de jeûner est un moyen de penser à ceux qui ne souffrent de malnutrition, dans la mesure ou le croyant ressent dans sa chair ce que peut ressentir une personne qui a faim. Il a conscience de la valeur des biens que Dieu lui offre tel que la nourriture et évite ainsi le gaspillage.
  • etc...

Ainsi, le musulman sera-t-il en mesure d'accroître sa piété, troisième objectif du jeûne pendant ce mois sacré, comme le dit ce verset :

Sourate 2, Versert 183
"Ô croyants! Nous vous avons prescrit le jeûne (Al-Siyam) comme nous l'avons prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété,"

Le Ramadân, c'est un moment historique. En effet, c'est pendant ce mois que le Saint Coran a été révélé au cours d'une nuit, souvent appelée Nuit du Destin (Laylat-ul Qadr) au prophète Mouhammad1, comme l'indique ce verset :

Sourate 2, Versert 185-1
"(Ces jours sont) le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement."

Cette nuit est d'autant plus particulière puisqu'elle vaut plus que mille mois (voir verset ci-dessous) soit environ 83 ans!

Sourate 97
"Nous l'avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d'Al-Qadr.
Et qui te dira ce qu'est la nuit d'Al-Qadr?
La nuit d'Al-Qadr est meilleure que mille mois.
Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l'Esprit, par la permission de leur Seigneur pour tout ordre.
Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube."

Allah invite tous les musulmans à rechercher cette nuit et à lire le Coran, faire des invocations, demander pardon, etc. Dieu et son messager sont les seuls à savoir quand est cette nuit. La seule indication laissée par le prophète Mouhammad1 est qu'elle a lieu un jour impair et dans les 10 dernier jour du mois de Ramadân (i.e. 21, 23, 25, 27 ou 29). Cette imprécision est volontaire car le musulman ne doit pas se contenter de prier durant cette nuit mais doit être présent durant tout ce mois qui lui servira de "modèle" pour le reste de l'année. Bénéficier de la bénédiction de la nuit du Destin, tel est la quatrième raison pour laquelle le musulman jeûne.

L'Islam est un Dîn égalitaire. Tous les êtres vivant sur cette terre sont égaux devant Dieu ; le seul critère que Dieu applique est celui de la piété et cela est d'autant plus vrai pendant le mois de Ramadân ou, quelle que soit sa catégorie sociale et sa richesse, le jeûne est obligatoire pour le croyant. Pendant le mois de Ramadân, le croyant cherche à être pardonné pour ses péchés ; s'il n'est pas fortuné, le pèlerinage lui est difficile, ce qui n'est pas le cas pour une personne aisée. Le hadith (parole du prophète) ci-dessous confirme bien ce signe de clémence et de miséricorde de Dieu.

Le Ramadân unie les musulmans, qui sont tous frères, devant Dieu, désirant sincèrement être pardonnés de leurs péchés. Mais n'oublions pas une chose, le jeûne pendant le mois de Ramadân est un pilier de l'islam ; c'est donc quelque chose de très important. Il est le seul pilier qui englobe tous les autres car :

 

1/ Pour pouvoir jeûner et voir son jeûne agréé, il faut être musulman et par conséquent, avoir dit le témoignage de foi,

2/ Un musulman sincère fait la prière régulièrement. Ainsi, ne pas prier pendant le Ramadân, mois pendant lequel on se rapproche de Dieu, reviendrait à remplir un seau troué avec une cuillère!

3/ La Zakat est une taxe pour les musulmans qui en ont les moyens ; elle permet, à un certain niveau, de réduire les inégalités. Pendant le mois de Ramadân, le croyant doit également s'acquitter d'une taxe avant ou le jour de la fête de la fin du Ramadân (Aïd-al-Fitr).

4/ Le pèlerinage permet de se purifier et de se faire pardonner de tous ses péchés ; jeûner de manière sincère pendant le mois de Ramadân a le même résultat.

Ainsi, il est d'une grande importance pour les musulmans de jeûner et je conclurai avec une parole du prophète Mouhammad1 :

"Si les croyants avaient véritablement conscience de la bénédiction qu'il y a dans le fait de jeûner durant le mois de Ramadân, il souhaiterait que ce mois dure toute l'année."

Ces informations ne sont pas exhaustives. Elles tentent juste de donner des éléments de réponses à la question "Mais pourquoi jeûne-t-on pendant le mois de Ramadân?". J'espère que ces quelques mots vous auront été utiles ; que Dieu nous aide. Ci-dessous un poème (traduit de l'anglais) dont je ne connais pas l'auteur :

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 16:31

TROISIEME PILEIR : L'AUMONE LEGALE

 

Remerciement à : http://shiisme.over-blog.com
                                  pour l'aide faite à la communauté

 


Qu'est-ce que la Zakât?

Le premier sens du mot arabe zakât est purification. En effet, la zakât est le troisième pilier de l'Islam et est une manière, dans sa signification première, de purifier les biens légaux que l'on a acquis. Le verset suivant l'indique clairement.

Sourate 92, Verset 18
...qui donne ses biens pour se purifier... Sourate 92, Verset 18

L'aumône est une obligation pour tous les musulmans qui en ont les moyens ; le Coran est très clair à ce sujet.
Sourate 9, Verset 103
Prélève de leur bien une aumône par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux . Et Dieu est Audiant et Omniscient. Sourate 9, Verset 103
Sourate 73, Verset 20
...Accomplissez la Salât, acquittez la Zakât, et faite à Dieu un prêt sincère... Sourate 73, Verset 20

Comme le dit Roger du Pasquier dans son livre "Découverte de l'Islam", la purification "équivaut aussi à un sacrifice qui enlève l'aspect maléfique de ce qui est trop quantitatif dans les possessions terrestres de l'homme, les faisant participer au sacré éminemment qualitatif que l'Islam confère à toute la vie". N'oublions pas que la véritable récompense est auprès de Dieu.
Sourate 57, Verset 11
Quiconque fait à Dieu un prêt sincère, Dieu le lui multiplie, et il aura une généreuse récompense. Sourate 57, Verset 11

En pratique, la zakât a donc et en plus les objectifs suivant :
  1. Purifier l'âme humaine de l'avarice, de l'avidité et de la convoitise.
  2. Aider les pauvres et les plus démunis. La zakât favorise ainsi une véritable entraide sociale en étant une oeuvre d'utilité public.
  3. Limiter l'accumulation et la concentration de biens chez les riches afin qu'ils ne soient pas aux mains d'une minorité de la société.

Qui peut en bénéficier?
Le Coran nous informe très clairement à ce sujet.

Sourate 9, Verset 60
Les aumônes sont destinées : aux pauvres et aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de les recueillir et de les répartir, à ceux dont les coeurs sont à rallier, au rachat des captifs, à ceux qui sont chargés de dettes, à la lutte dans le chemin de Dieu et au voyageur. Tel est l'ordre de Dieu. Dieu sait et il est juste. Sourate 9, Verset 60

Il y a donc huit catégories de personnes/objets ayant droit à la zakât :


1/ Le pauvre
. Il n'a pas de quoi subvenir à ses besoins ainsi qu'à ceux dont il a la charge (femme, parents, enfants...). Ces besoins sont la nourriture mais aussi le logement, les vêtements, etc. De même, il est possible que des non-musulmans dans le besoin puissent en bénéficier.


2/ Le nécessiteux
. La différence avec le pauvre est illustré dans le hait suivant :

"Le nécessiteux n'est pas celui qui va d'une personne à une autre, congédié par une bouchée ou deux, par une ou deux dattes, mais le nécessiteux est celui qui n'a rien à dépenser et dont on ne soupçonne pas la privation pour lui venir en aide et qui ne se présente pas pour demander l'aumône."


3/ Les collecteurs de la zakât
qui se déplacent donc de maison en maison. Il y a aussi les secrétaires et les intendants qui s'occupent de la gestion de cet aumône.
 

4/ Les nouveaux convertis. La zakât peut être utilisée afin de raffermir le cœur des personnes qui viennent juste de se convertir. .


5/ L'affranchissement des esclaves musulmans
. Ainsi, le musulman désireux de plaire à Dieu rachète et affranchi un plusieurs esclaves.


6/ Les endettés
. Les personnes ayant contractés une dette dans un but pieux peuvent bénéficier de la zakât afin de s'en acquitter.


7/ La voie de Dieu
. La voie de Dieu comprend principalement la guerre sainte (utilisée par exemple pour l'équipement, le ravitaillement, etc.) mais aussi tout ce qui est d'utilité public tels que la construction d'hôpitaux, de dispensaires, l'achat de fournitures pour les mosquées. La guerre sainte est cela-dit prioritaire.


8/ Le voyageur
. Celui qui est loin de chez lui et a besoin de se nourrir, de se vêtir par exemple peut bénéficier de la zakât. S'il est riche et a la possibilité d'emprunter de l'argent, il doit le faire plutôt que de bénéficier de la zakât.


Celà-dit, les pauvres et les nécessiteux doivent être les bénéficiaires prioritaires si le montant de l'aumône est relativement peu élevé. Il faut savoir également que le musulman ne peut donner son aumône aux personnes dont il a la responsabilité comme ses enfants, ses parents... car il doit déjà subvenir à leur besoin. S'il ne le peut pas, c'est qu'il doit donc bénéficier de la zakât.

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 16:18

QUESTIONS - REPONSES

 

 

 

Question - Le crayon que les femmes mettent en bas des yeux couleur noire ou marron, peut-on faire l’ablution avec cela ?

REPONSE - Si la couleur fait une couche empêche l'eau de toucher la peau, la personne doit nettoyer l'endroit avant de faire l'ablution. Cependant, Ayatollah Fadlallah considère que cette couleur n'invalide pas l'ablution même si elle empêche l'eau de toucher la peau.

Bain rituel :

Question - Quand est-ce qu'une femme est obligée de faire Ghusl du Janaba ?

REPONSE - Oui, la femme, également à l'homme, doit faire le bain rituel (Ghusl du Janaba) après un rapport sexuel.

Bain rituel (Purification) :

Question - Est ce que le liquide pré éjaculatoire est considéré comme faisant partie du sperme ?
En d'autres termes, est ce que lorsqu'il y a sécrétion de ce liquide au niveau de la partie intime chez l'homme il est obligatoire faire les grandes ablutions comme lorsque qu'il y a émission de sperme ? Si non, que faut-il faire ?

REPONSE - Le liquide pré éjaculatoire est appelé "Madhy". Il sort en ayant le plaisir au moment de l'érection avant l’éjaculation. Il est pur et il n'exige rien; ni la purification, ni l'ablution et ni le bain rituel. Il est à noter qu’il y a trois cas qui exigent le bain rituel obligatoire pour l’homme :

· L’éjaculation : la sortie de sperme consciemment ou inconsciemment.

· La pénétration : l’acte sexuel même sans émission du sperme. (Il exige le ‘Ghusl’ pour la femme aussi)

· Toucher un mort : Si on touche un mort après que le corps soit froid et avant qu’on lui fasse les bains rutiles (Ghusl) obligatoires pour un mort.

Bain rituel (Purification) :

Question - Jusqu'à présent lorsque je me réveille les matins et que je constatais la présence du liquide pré éjaculatoire, je faisais systématiquement mes grandes ablutions, mais parfois, par manque de temps, je ne pouvais les faire que le soir venu et du coup, je manquais les prières du matin et de la journée et je devais ensuite les rattrapaient.
Que me conseillez-vous à ce sujet ?

REPONSE - Ce Liquide est pur et n’exige rien, comme on l’a mentionné ci-dessus.
Cependant, si on constate le matin qu’on est en état de Janaba (Qu’on a eu une émission du sperme en dormant) et le temps ne permet pas de faire le bain rutile (Ghusl), on doit alors purifier l’endroit des spermes et faire la ‘Taymmum’ à la place du ‘Ghusl’ pour accomplir la prière. Puis, on doit faire le ‘Ghusl’ lorsque c’est possible pour les prochaines prières.

Question - Lorsque je prends une douche ou un bain en disant 'bismillâh", puis-je considérer que j'ai fait mes ablutions pour aller à la prière ou dois-je les faire en plus ?

REPONSE - La personne doit faire l’intention au début de chaque acte d’adoration (ablution, prière, etc). Si vous dites « bismillâh » en ayant l’intention de faire al-ghusl (le bain rituel) obligatoire comme ghusl al-janâba, vous pouvez le considérer valable et cela vous exempte de l’ablution. En revanche, une simple douche ou un simple bain, ne peut être considéré(e) comme un acte d’adoration et cela ne vous exempte pas de l’ablution pour accomplir la prière.

Si vous effectuez un ghusl recommandé comme le ghusl de vendredi il vous exempte de l’ablution selon l’avis des Ayatollahs Fadlallah, Sistani et Khouï.

Question - J'aimerais savoir si les pertes blanches chez la femme (qui n’a aucun rapport avec l'acte sexuel) fait perdre la petite ablution? Cette précision est clairement définie dans l'enseignement sunnite mais pas dans l'enseignement chiite à ce que j'ai pu lire.

REPONSE - Les pertes chez la femme n’invalident pas l’ablution. Les actes qui annulent l’ablution strictement sont :

· Urine

· Evacuer les matières fécales.

· Emission de flatuosité. (= Sortie des gaz)

· Le sommeil profond. (Au point que la personne n’entend plus)

· Tout ce qui rend la personne inconscient ou mentalement irraisonnable, comme : l’aliénation, l’évanouissement, l’ivresse…

· Le pseudo règles (istihada). (Seulement : Petites et moyennes. Les grandes exigent le bain rituel)

· Les règles, Les louchis et l’acte sexuel exigent le bain rituel.

Question - Je ronge mes ongles. Pour m'aider à arrêter, je souhaiterais poser de faux ongles le temps que les miens grandissent. Puis-je accomplir al-wûdû' et la prière avec de faux ongles ou faut-il que je les enlève avant de faire al-wûdû'?

REPONSE - vous devez enlever les faux ongles avant de faire l’ablution (al woudou), car la personne doit laver toutes les parties du visage et des mains afin que l’ablution soit valable.

Question - Je voudrais savoir comment faire les grandes ablutions selon la méthode chiite. J'ai appris avec la méthode sunnite. Comment le saint Prophète faisait-t-il (P) ses ablutions majeurs ? J'aimerais avoir des hadiths ou des versets du Coran qui y font référence.

REPONSE - Lorsqu’il y a une différence entre les écoles islamiques, on doit se référer aux descendant du Prophète (P) (Ahlu-al-Bayt), car le Prophète (P) a laissé après lui les deux choses précieuses : le Livre d’Allah et les plus proches sa famille «Ahlu- al-Bayt (P) ».

 

Le Prophète (P) a adressé ce Message aux musulmans :

« Je vous laisse les deux précieux poids : le Livre d’Allah et les plus Proches de ma Famille (Ahlu-al-Bayt), c’est une corde tendue entre ciel et terre, ils ne se sépareront jamais l’un de l’autre jusqu’à ma rencontre au bord du Bassin. Si vous vous maintenez bien à ce que je vous ai laissé, vous ne vous égarerez jamais. Ne les devancez pas, vous perdrez. Ne vous éloignez pas d’eux, vous perdrez. Ne leur donnez pas de leçons, ils savent mieux que vous. »

En conséquent, les Imams d’Ahlu- al-Bayt (P) continuent le chemin du Prophète (P) et les Ulémas chiites agissent selon les hadiths du Prophète (P) et d’Ahlu-al-Bayt (P), les musulmans chiites sont tenus de suivre leurs grands Ulémas.

La méthode chiite pour l’ablution et le bain rituel « al-ghusl » est identique à celle du Prophète et Ahlu-al-Bayt.

Question - Comment faire le bain rituel ?

REPONSE - Nous avons deux façons pour effectuer « al-ghusl » :

Le « ghusl Irtimâssi » par immersion et le « ghusl Tartibi » par ordre.

1 - Le bain rituel par immersion :

- L’intention : J’accomplie le bain rituel dans le but de me plier à la volonté divine.
- Se plonger en une seule fois dans l'eau de sorte à avoir tout le corps dans l'eau.

2 - Le bain rituel par ordre :

- L’intention : J’accomplie le bain riuel dans le but de me plier à la volonté divine.
- Laver la tête et le cou
- Le côté droit du corps puis le côté gauche.

 

 

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 14:58

ENSEIGNONS LA PRIERE

 

"L'orant tire trois profits de sa prière - lorsqu'il s'oriente pour l'accomplir, les bienfaits d'Allah le comblent depuis le point le plus élevé du ciel jusqu'à la raie des cheveux - les anges s'empressent autour de lui depuis la plante de ses pieds jusqu' au point le plus élevé du ciel; - et un ange l'appelle : ô toi qui prie, si tu savais à Qui tu adresses ta prière, tu ne la négligeras pas».

 

L'adân (l'appel à la prière)

 

Lorsqu'on a l'intention de prier, on doit se mettre debout face à la Qibla et réciter l'Appel comme suit:

 

1. Allâhou Akbar (quatre fois)

(Allah est le plus Grand)

 

2. Ach-hadou al-lâ-ilâha il-lé-lâh (deux fois)

(J’atteste qu'il n'y a de Dieu, si ce n'est Allah)

 

3. Ach-hadou anna Muhammad-an Rassoul-ul-lâh (deux fois).

(J’atteste que le Prophète Muhammad est le Messager d'Allah).

 

4. Ache-hadou anna Amir al-Mouminîn-a 'Alî-yan Wali-yol-lâh (deux fois) (j'atteste que le Commandeur des Croyants, 'Alî est le Wali d'Allah).

 

5. Hayy 'alâ-ç-Çalât (deux fois)

(Accours à la prière).

 

6. Hayy 'alâl-Falâh (deux fois)

(Accours au salut dans ce bas-monde et dans l'aù-delà)

 

7. Hayy 'alâ Khayr-ilAmal (deux fois).

(Accours à la meilleure des actions)

 

8. Allâhou Akbar (deux fois)

(Allah est le plus Grand)

 

9. Lâ-ilâha-illà-l-lâh (deux fois)

(il n'y a de Dieu, si ce n'est Allah)

 

 

L'iqâmah

 

Après l'Adân, il est très recommandé de dire l'Iqâmah comme suit:

 

1.Allâhou Akbar (deux fois)

(Allah est le plus Grand)

 

2. Ach-hadou al-lâ-ilâha illahl-lâh (deux fois)

(J'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah)

 

3. Ach-hadou ann Muhammad-an Rassoul-ul-léh (deux fois)

(J'atteste que le Prophète Muhammad est le Messager d'Allah)

 

4. Ach-hadou anna Amir al Mouminîn-an Ali-yan Wali vol-lâh

(Je n’atteste que le Commandeur des Croyants ? Alî est le Wali d'Allah)

 

5. Hayy 'alâ-ç-Çalât (deux fois)

(Accours à la prière)

 

6 - Hayy 'alâ-l Falâh (deux fois)

(Accours au salut dans ce bas-monde et dans l'Au-delà)

 

7. Hayy 'alâ khayr-il 'Amal (deux fois)

(Accours à la meilleure des actions)

 

8. Qad qâmat-iç Çalât (deux fois)

(La prière est établie)

 

9. Allâhou Akbar (deux fois)

(Allah est le plus Grand)

 

10. Lâ-ilâha illa-l-lâh (une fois)

(Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Dieu)

 

On rapporte du Messager de Dieu (P):"La prière repose sur quatre piliers: le wudû (ablution), le rukû (l'inclination), le sujud (la prosternation) et le khouchou (l'humilité devant Allah)" si ces piliers ne sont pas bien respectés, la prière sombrera et ne passera pas par les portes du ciel, et Allah la fera retourner frapper la face de celui qui l'a accomplie en lui disant: Malheur à toi! Tu m'as perdue, qu'Allah te fasse perdre».

 

La prière de l'aube

 

«Bien heureux sont les croyants qui sont humbles dans leur prière». (Coran XXIII, 1-2).

 

1. Après la prononciation de l'lqâmah, on doit formuler «l'Intention de la prière» de la façon suivante: - «J'accomplis la prière de l'Aube Qurbatan ila-llâh-i ta' âla» (pour m'approcher d'Allah - Il est très Élevè)

 

2. Levez vos mains jusqu'aux oreilles et dites: Állâhou Akbar».

 

3. Posez vos mains sur les cuisses et récitez la sourate al Hamd:

«Bismillâh-ir-rahmân-ir-rahîm, alhamdou lil-lâhi rabbil 'âlamine, ar-rahman-ir-rahîm, mâlik-i yawm-id-dîn, iyyâka na'boudou wa iyyâka nasta'în, ihdina-ç-Çirât-al-moustaqîm, Çirât-al-ladîna an'amta 'alayhim ghayr-il maghdhoubi 'alayhim wa lâ-dh-dhâllin».

 

Traduction:

 

(Au nom d'Allah: le Clément, le Miséricordieux. Louange à Allah, Seigneur des mondes, le Clément, le Miséricordieux, le Roi du Jour du Jugement. C'est Toi que nous adorons, c'est Toi dont nous implorons le secours. Dirige-nous dans le chemin droit: le chemin de ceux que Tu as comblés de bienfaits; non pas le chemin de ceux qui encourent Ta colère, ni celui des égarés».

 

4. Puis récitez une autre sourate complète. Il vaut mieux généralement réciter la sourate d'Al-Tawhîd:

 

«Bismillâh-ir-rahmân-ir-rahim, qoul howa-l-lâho ahad, allâhou-ç-çamad, lam yalid wa lam youlad, Walam ya-koun lahoi koufwan ahad».

 

Traduction:

(Dis: Lui Allah est un ! Allah, l'Impénétrable ! Il n'engendre pas: Il n'est pas engendré: nul n'est égal à Lui!»

 

5. Puis dites: «Allâhou Akbar» et pliez le buste en mettant vos paumes sur les genoux et dites:

«Subhâna rabbi-yal-adhimi wa bihamdi-hi, allâhoumma Çalli 'alà Muhammad-in wa âli Muhammad».

 

Traduction:

(Gloire à mon Seigneur - Il est Grand - et Louange à Lui. Ô Allah! Bénis Muhammad et sa progéniture).

 

6. Puis, relevez le buste et mettez-vous en position debout et dites:

«Sami'allâhou liman hamidah: Allâhou Akbar».

 

Traduction:

(Allah entend quiconque fait Sa louange).

 

7. Puis prosternez-vous: le front contre une terre propre ou quelque chose d'équivalent; et dans cette posture, vous paumes, vos genoux et l'extrémité de vos orteils (au total sept parties du corps) doivent toucher le sol; et dites:

«Subhâna rabbi-y-al a'lâ wa bihamdih: Allâhumma çalli 'alâ Mohammadin wa éli Mohammad».

 

8. Puis relevez le buste et la tête en vous asseyant sur vos jambes, et dites:

«Allâhou Akbar. Astaghfirullâha rabbi wa atoubou ilayh, allâhou Akbar.

 

Traduction:

(J'implore le pardon d'Allah, mon maître, et je me repents auprès de Lui).

 

9. Puis faites une autre sajda (prosternation) identique à la première; ensuite relevez-vous en disant.

«Bihawl-il-lâhi wa qouwwatihi aqoumou wa aq'oud».

 

Traduction:

(C'est par la force d'Allah que je me lève et m'assieds).

 

10. Après être relevé - marquant ainsi la fin de la première rak'ah - vous récitez, dans la position debout, la sourate al-Hamd et une autre sourate, exactement comme vous l'avez fait pendant la première rak'ah.

 

11. Après la récitation des deux sourates précitées, levez les deux mains, les paumes face au visage, et faites cette invocation :

«Rabbanâ âtinà fi-d-douniayâ hasanatan wa fil âkhirati hasanatan wa qinâ 'adâb-an-nâr».

 

Traduction:

(Ô notre Seigneur! Accorde-nous ce qui est bien, dans ce bas-monde et dans l'Autre Monde, et épargne-nous le supplice de l'Enfer.

 

12. Puis faites un ruku' (inclination), suivi de deux sajdah (prosternations) exactement comme dans la première rak'a.

 

13. Lorsque vous terminez la seconde sajda, vous vous mettez en position assise - sur les jambes - et vous récitez le Tachahoud (témoignage rituel):

«Ach-hadou al-lâ ilâha illâhâh, wahdahou lâ charika lah, wa Ach-hadou anna Muhammadan 'abdouhou wa rasouloh, Allâhumma Çalli 'alâ Muhammadin wa âli Muhammad».

 

Traduction:

(J’atteste qu'il n'y a de dieu, si ce n'est Allah. Il est Unique et sans associé; et j'atteste que Muhammad est Son serviteur et Son prophète: O Allah, bénis Muhammad et sa progéniture).

 

14. Puis récitez le Salâm:

«Assalâmou alayka ayyou-han-nabiyyou wa rahmatoullâhi wa barakâtoh. Assalâmou 'alyanâ wa 'alâ 'ibâ-dil-lâhi-ç-çâlihîn. Assalâmou 'alaykoum wa rahatoul-lâhi wa barakâtoh».

 

Traduction:

(O Prophète! Que le Paix et les Bénédictions d'Allah soient sur toi. Que la Paix d'Allah soit sur nous et su Ses bons serviteurs; que la Miséricorde et les Bénédictions d'Allah soient sur vous tous).

 

15. Puis dites: «Allâhou akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar». Votre prière est terminée.

 

16. Après la prière, il est très recommandé de réciter le Tasbîh (formule liturgique) de la Dame Fatima comme suit:

Allâhou Akbar - trente-quatre fois

Al hamdou lillâh - trente-trois fois

Subhânallâh - trente-trois fois

 

Les autres prières quotidiennes

 

(a) La prière de midi

 

1. La prière de midi est (dans son début) comme la prière de l'aube; la seule différence est qu'ici vous devez formuler «l'intention» d'accomplir la prière de midi (au lieu de celle de l'aube): «J'accomplis Çalât al-Duhr Qourbatan ilallâhi ta'â-la». Après quoi accomplissez les deux premières rak'a comme dans la prière de l'aube.

 

2. Mais à la fin de la deuxième rak'ah, lorsque vous vous rasseyez après la seconde Sajda, au lieu de réciter «le Tachahhud et le Salâm», vous récitez seulement le Tachahhud et vous vous relevez pour faire la troisième rak'a.

 

3. Dans la troisième rak'a, au lieu de réciter la sourate Al-Hamd suivie d'une autre sourate, vous récitez ceci:

«Soubhan-allâh-i-wal hamdou lillâhi wa lâ ilâha il-lal-lâhou wallâhou akbar». (trois fois).

 

Traduction:

(Gloire à Allah et louange à Allah, et il n'y a de dieu si ce n'est Allah; et Allah est le plus Grand!).

Puis faites le rukû' et le sujûd comme vous l'avez fait précédemment.

 

4. Puis relevez-vous pour faire la quatrième rak'a - exactement comme la troisième - avec un rukû' et deux sujûd.

 

5. Puis relevez le buste, rasseyez-vous (sur les jambes) et récitez le Tachahhoud et le Salâm comme la prière de l'aube. Ce par quoi vous terminez la prière.

 

(b) La prière de l'après-midi

 

Elle est exactement comme la prière de midi, avec cette différence que l'Intention doit être formulée ainsi: «J'accomplis Çalât al-'asr Qurbatan ilallâhi ta'âlâ».

 

(c) La prière du crépuscule (al-maghrib)

1. Pour son début, la prière du crépuscule est identique à celle de Midi, sauf pour l'Intention qui doit être formulée ainsi: «J'accomplis Çalât al-maghrib qurbatan ilalléhi ta'âlâ».

 

2. Lorsque vous relevez le buste et vous rasseyez après la seconde sajdah de la troisième rak'ah, récitez le Tachahhoud suivi du Salâm, par quoi vous achevez votre prière.

 

(d) La prière de la nuit

 

Elle est identique à la prière de midi, sauf pour l'Intention: «J'accomplis çalât al-ichâ qurbatatn ilallâhi ta'âla».

Remarque: Les femmes doivent réciter à voix basse de sorte qu'elles entendent, elles seules, leur récitation. Les hommes doivent réciter à haute voix la prière de l'aube ainsi que les deux premières rak'a des prières du crépuscule et de la nuit; et à voix basse, les prières de midi et de l'après-midi, ainsi que la troisième rak'a de la prière du crépuscule et les troisième et quatrième rak'a de la prière de la nuit.

 

La prière des signes

Nous avons mentionné jusqu'ici les prières quotidiennes. Il y a aussi plusieurs autres prières obligatoires. Ici nous allons mentionner l'une d'elle: «J'accomplis çalât al-âyât, c'est-à-dire la prière des signes.

La prière des signes est obligatoire lorsqu'il y a une éclipse de soleil ou de lune, un tremblement de terre, un cyclone ainsi que d’autres événements naturels sur la terre ou dans le ciel, qui provoquent la panique générale.

Cette prière est accomplie de la façon suivante:

1. Formulez l'intention en vous mettant en position debout face à la Qibla: «J'accomplis çalât al-âyât qurbatan ilallâhi ta'âlâ».

2. Récitez la Sourate al-Hamd et une autre Sourate et inclinez-vous en position de rukû'.

3. Redressez votre buste, récitez encore la Sourate al-Hamd suivie d'une autre Sourate, puis faites le qunût: puis inclinez le buste de nouveau pour un autre rukû'.

4. Refaites encore trois fois ce que vous venez de faire au n (3), mais une fois avec le qunût et une fois sans le qunût de sorte à totaliser cinq positions de station et cinq rûku'.

5. Après le cinquième rukû', redressez le buste, puis faites deux sajda; ensuite relevez-vous pour accomplir la deuxième rak'ah.

6. Cette deuxième rak'a comporte elle aussi cinq rukû', exactement comme la première. Après le cinquième rukû' redressez le buste, puis faites deux sajdah, suivies des Tachahhoud et Salâm par lesquels vous terminez votre prière des Signes.

En bref, çalât al-âyât, consiste en deux rak'a avec cinq qûnut , dix rukû', quatre sajda et dix positions de station.

Les prières recommandées (moustahabba)

 

Il y a de nombreuses «prières recommandées» en plus des prières obligatoires. Les plus importantes d'entre elles sont celles, rattachées aux prières obligatoires quotidiennes. Ces prières sont appelées les «nawâfil» (supplémentaires) (sing. nâfila). Il y a:

1- La nâfilah de la prière du fajr: elle consiste en deux rak'a qu'on accomplit avant la prière du fajr.

2. La nâfilah de la prière du duhr. Elle consiste en huit rak'a avant le prière de duhr.

3. La nâfilah de la prière du 'asr. Elle consiste en huit rak'a avant la prière de a'sr.

4. La nâfilah de la prière du maghrib. Elle consiste en quatre rak'a aprés la prière du maghrib.

5. La nâfilah de la prière du 'ichâ'. Elle consiste en deux rak'a accomplies dans une position assise, après la prière de 'ichâ'.

6. La prière de tahajjud: c'est la prière de minuit. Elle consiste en onze rak'ah accomplies en cinq groupes de deux rak'ah, et une rak'ah toute seule (la onzième).

L'horaire de cette prière est de minuit jusqu'à l'aube.

Toutes ces prières se font par groupes de deux rak'a identiques à la prière de l'aube, à cette différence près qu’elle ne comporte pas d'adân ni d'iqâmah, et que la formulation de l'intention y est évidemment différente.

 

Il est permis, dans les prières recommandées, de réciter seulement la Sourate al-Hamd sans la deuxième Sourate qui la suit normalement dans les prières obligatoires, ou bien de réciter partiellement la sourate, ou bien encore, de réciter plusieurs sourates après la sourate al Hamd.

 

 

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